République pour Le Parisien Magazine, 2015

La culture, l'un des moyens d'expression le plus dérangeant ?!

Les attentats des 7 et 9 janvier 2015 m’ont profondément marqués. Avais je besoin de vérifier l’immense force de la culture dans un pays où la liberté d’expression existe depuis au moins deux siècles ?

Si l’écriture, le dessin, la gravure, la sculpture, la peinture, les installations, la photographie et bien d’autres disciplines peuvent nous permettre de dire non, de dire oui, de dénoncer, de soulever, de faire réfléchir, d’agacer, de provoquer, de questionner pour que nos consciences, nos réflexions, aillent plus loin dans un sens ou dans l’autre alors oui, l’art est extrêmement porteur. 
Porteur de sens, porteur de tout ce que l’auteur(e) veut transmettre et parfois au delà de sa propre conscience immédiate. Mais la difficulté est humaine. Ce que l’on dit ou montre en tant qu’être humain, dans un cadre sociétal donné n’apparaitra pas forcément évident à l’autre…
Liberté d’expression quand tu nous tiens… !

La liberté a t-elle un cadre ?

La liberté quelle qu’elle soit n’est-elle pas encadrée par nos lois, nos principes, nos idées et idéaux ? La liberté existe t-elle vraiment à part entière ? Ou bien un large cadre (couleur or) l’entour-t-elle pour nous permettre d’évoluer avec les autres ?

Photographe AuteurE...

Pour le moment c’est comme ça que je me définie.
La photographie installée est créée pour une occasion ou une autre, à la commande ou de libre expression.  
Une vérité, ma vérité, ma vision, c’est une photographie entièrement construite par mon imaginaire, l’instant décisif n’existant pas ici.

Portant en moi, pour la première fois un mal indéfinissable, une blessure commune, une colère certaine, des doutes absolus, je décide sur l’incitation du Parisien Magazine de mettre en image la république, la liberté, l’égalité et la fraternité.

Je fais de cet acte photographique une action citoyenne, une revendication, je ne peux reculer, je ne peux qu’avancer dans le dédale de tous mes propres questionnements.

Cette incitation m’a tendue une perche et non pas un fusil pour parler photographiquement, m’exprimer largement. Mais chaque chose en son temps. La photographie que je fais ne veux pas blesser et tente à chaque fois de répondre à la question par une vision décalée.

Je m'exécute

 Synopsis :

" Un personnage étrange tente de faire une potion...
Une potion qui aurait le goût et la senteur de l'égalité, de la fraternité, de la liberté, d'une république, bref d'une démocratie.
Les fusils, pour la cause, se transforment en brochettes.
Qui vient se mettre à table ?

La suite dans les journaux, à la radio et à la Tv ! "